A mis queridos compañeros
con los cuales quisimos resucitar el arte mexicano, el cual nunca necesitó
de Thaumaturgos.[1]
____________________________________________ Note : Siendo indispensable para el total entendimiento
de esta colección de grabados conocer el medio en el cual y para el cual
fueron hechos, he aquí unas notas aclaratorias—[2]
L‘indoaméricain, possédant une conscience raciale
vieille de quelques mille ans, a évolué de telle façon sa conception de
la vie et épuré à tel point ses centres d’intérêt qu'il n'a que peu de contacts
avec une race enfant, vieille d'un siècle comme l'est la Nord-américaine.
L'amour de l'argent, du luxe et de la force physique qui domine au Nord
est normal : C'est l'hygiène propre à un peuple enfant pour qu'il croisse
en bonne santé, bien exercé et bien alimenté—mais les races du Sud, plus
âgées, ont dépassé ce stade. Les problèmes intellectuels se sont présentés
à elles et ont été résolus. La race vit actuellement sur des standards
de vie logiquement épurés, où se reflète sa forte tendance philosophique,
comparable à l’homme qui dépassé la cinquantaine vit suivant une routine
apparente, son activité s’étant retirée sur le plan de sa vie intérieure
et leur réponse séculaire à ses problèmes généraux sont :[3]
Les plaisirs sont opposés au bonheur. La recherche
illimitée des plaisirs, née du désir, trouble l'ordre de la vie humaine.
Supprimer le désir ou tout au moins le restreindre à l'essentiel pour rétablir
l'ordre, source du bonheur. C'est à quoi tendait l'éducation de l'enfant
noble aztèque, avec ses châtiments corporels et ses abstinences prolongées.
C'est à quoi tend l'éducation moderne de l'enfant indien, d'une grande sévérité
physique jointe à une suavité spirituelle destinée à développer toutes les
qualités émotionnelles dans le corps ainsi dompté. C'est ainsi qu'a pu
se former cette race d'une si étonnante sobriété en tout, dont les besoins
physiques sont réellement réduits au minimum.[4] Corollaire au non-désir
: L’homme est par cela même qu'il est libéré du désir, libéré de la recherche
de l'argent, nécessaire à l'assouvissement du désir, libéré de l'esclavage
professionnel. La profession n'est point sa préoccupation constante
et le travail manuel ne l'empêche pas de vivre sa vie en profondeur. On ne trouve, dans la littérature
populaire, que des allusions accidentelles à la profession, souvent philosophiques
comme cette "Calavera de los professiones" qui présente l’anéantissement
des caractéristiques professionnelles dans l'égalité de la mort. D'allusions à l'argent comme but
il n'y en a jamais, et l'on n’en traite que dans les poésies comiques. Dieu.
Quelques mêlées que soient les coutumes religieuses de l'indien de
superstitions, de magie ou de paganisme, son sentiment religieux
est intensément pur. Ses rapports avec Dieu ne sont pas en vue d'un
bien matériel. Sa religion n'a rien à voir avec les convenances sociales[5]—non pas même avec la morale dans
son sens restreint ni avec certain sentimentalisme.[6] L'indien voit la participation active de Dieu dans
les tremblements de terre, catastrophes, incendies, maladies, crimes mêmes.
Il ne la voit pas dans la prospérité d'un négoce, le bonheur des vies rangées
et des amours permises. Le rôle des démons sera d'inspirer les criminels
et suivant l'affirmation évangélique, de posséder l'âme des riches pendant
leur vie et de la recevoir aux enfers à leur mort. Une telle sécurité des
réalités surnaturelles est pour beaucoup dans l'apparent fatalisme
social de l'indien. Les jouisseurs de cette vie étant les châtiés dans
l'autre, le monde est un spectacle de justice, certain, sinon apparent.[7] Et cette sécurité dans la contemplation, extériorisée
aux grand pèlerinages, est le fond de bonheur de toute vie indienne.
L'abstrait d'une telle conception est fortement
tempéré par la croyance à l’existence d'êtres intermédiaires entre Dieu
et l'homme lesquels communiquent directement avec l'homme—Il n'est pas d'indien
qui n'ait eu plusieurs fois dans sa vie affaire aux anges, aux démons, aux
fantômes ou aux nahuals.[8] L’héroïsme : le
héros qui tient dans les contes populaires la place du millionnaire
dans ceux du Nord n'est pas forcément moral. Il peut être un bandit (Benito
Canales), un général, un Saint. L’important est qu'il soit animé d'une
passion supérieure (amour de Dieu, de la liberté, de l'aventure) et auteur
d'actions extraordinaires. Les plaisirs
: Dans la littérature comique il y a de nombreuses références à la guerre,
à l'amour et à l'ivresse considérés comme diversions. [1] Traduction : A mes compagnons
bien-aimés avec lesquels nous voulûmes ressusciter l’art mexicain, lequel
n’a jamais eu besoin de thaumaturges. Remplace : A mis
queridos compañeros con los cuales quisimos crear arte mexicano—Esta
prueba de que tal arte ya nacido desde siglos goza siempre de muy buena
salud. Traduction : A mes
compagnons bien-aimés avec lesquels nous voulûmes créer de l’art
mexican—Cette preuve que tel art, né depuis des siècles, jouit toujours
d’une très bonne santé. [2] Traduction : Puisqu’il est
indispensable—à la compréhension totale de cette collection de gravures—d’en
connaître la forme artistique dans laquelle et pour laquelle elles étaient
faites, voici quelques notes explicatives— [3] Rayé : Le plaisir Le non-désir
: Ce point est résolu Le plaisir bon en soi, est cause de troubles graves
parce que la consommation d'un plaisir faisant naître un désir plus grand
et de cette chaîne sans fin de désir naît une grave instabilité. [4] Rayé : à tel point que ses
révoltes sociales sont guidées par une idée de Justice, non par une envie
de posséder des richesses superflues. [5] Remplace : de cette politique
sociale à laquelle l'ont réduite bien des nations civilisées. [6] Omis : pleurnichard des amis
de gens de vie rangée. [7] Rayé : Ce qui a permis l’état
actuel de choses où l'immense richesse coudoie l'infinie pauvreté sans
frottements. [8] Editeurs : Dans la religion aztèque populaire, un nahual est un
dieu normalement théromorphe et attaché à un individu.