TEXTES FRANÇAIS
ŒUVRES EN PROSE
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4. “Mexico”
14. “Sur la Danse”
16. “La Place de la Nature dans la Peinture Chinoise : à propos des Peintures à l’Encre de Tseng Yu-ho”
Traité
Notes Inédites sur l’Art et la Littérature
26.A. “de Picasso”
26.B. “Exposition Ingres”
26.C. “Lhote”
26.F. “article J. E. Blanche”
26.J. “Mexique”
26.M. “lettre de V. Gogh. XI”
34. Guerre 1918
37.A. Note sur l’Equipage
38.A. Méditation
38.B. Prière
38.D. Son Etat Actuel
38.E. Méditation
38.G. Son Etat Actuel
38.H. Rêve
38.I. Rêve
38.L. Son Etat Actuel
Partie 140.B. Ses Œuvres de 1922
40.C. Ses Œuvres de 1923
40.D. Son Etat Actuel
40.H. Figures Géométriques
40.I. Ses Œuvres de 1921
40.J. Ses Œuvres de 1922
40.K. Ses Œuvres de 1923
40.M. Ses Œuvres de 1924
40.N. De Nahui Olin
40.O. Rêve
40.P. L’Histoire du Jardinier
40.R. Liste d’Œuvres
Partie 240.T. Journal de Méditations
41.A. Première Arrivée
41.B. Seconde Arrivée
42.B. “Sujet Religieux”
42.D. “Rêve d'Anne”
43. Voyage à Cobá
44.B. “Temple de la Sagesse”
44.C. Charité
45. Lettres choisies
45.F. A sa Mère, 10 Juin 1918
45.I. A Arlette Bouvier
Note Bibliographique: "La Jeune Peinture Mexicaine," 1922
Lettres de Jean Charlot à Walter Pach
NOTE
SUR LA PRÉSENTE ÉDITION
DES ŒUVRES EN PROSE DE JEAN CHARLOT
La présente édition des œuvres en prose de Jean Charlot s’inscrit dans le cadre d’un plus vaste projet, à savoir la mise à jour de tous ses écrits en français, comprenant sa poésie et ses lettres,[1] accompagnés d’une introduction approfondie. La majorité des textes de Charlot écrits en espagnol, ainsi que ses deux pièces en Náhuatl, viennent de paraître en ligne sur le site de la Collection Jean Charlot (JCC) sous le titre Escritos sobre Arte. Ses autres écrits en français et en hawaïen feront l’objet d’une publication prochaine.
Les écrits de Charlot reflètent les aspects pluriculturels de sa carrière, tels qu’on peut le voir dans la chronologie de sa vie par Karen Thompson sur le site JCC. Né à Paris d’une famille franco-mexicaine, Charlot a été élève à l’Ecole Hattemer et au Lycée Condorcet. Il a travaillé aussi dans les coulisses de l’Ecole Nationale des Beaux-Arts. La maladie de son père d’abord, suivie de sa mort, l’ont forcé à quitter l’école et à s’occuper de sa famille. Il a été un des premiers membres de La Gilde Notre-Dame, une association d’art liturgique. Appelé sous les drapeaux en 1917, il a reçu la formation d’artilleur dans la cavalerie et celle de radio dans les transmissions. Il s’est battu à la Bataille du Matz en 1918, avant d’être envoyé à Fontainebleau à l’école des officiers. Assigné à la Division Marocaine, il a combattu dans les dernières batailles de la guerre. Après la guerre, il a participé à l’Occupation du Rhin et a été démobilisé en mai 1920.
Artiste, il a vécu à Paris jusqu’en 1921, année où sa mère et lui ont décidé d’émigrer et de s’établir au Mexique chez leurs parents mexicains. Là, Charlot est devenu un des membres fondateurs de la Renaissance Murale Mexicaine, et a peint la première fresque murale, Le Massacre dans le Temple Principal, 1922-1923. Plus tard il a écrit d’importants textes sur l’histoire de l’art du Mexique. Charlot a aussi travaillé comme archéologue à Chich’en Itza, au Yucatan, de 1925 à 1928.
En 1928, Charlot et sa mère se sont installés aux Etats-Unis, où elle est décédée. Charlot a travaillé comme peintre, muraliste, illustrateur de livres et professeur dans plusieurs lieux. Il a épousé Zohmah Day en 1939, et ils ont eu quatre enfants. Bien que devenu citoyen américain, il a répondu à l’appel aux armes au début de la deuxième guerre mondiale et a été nommé à un bureau à New York en tant que responsable d’achats d’avions. Il a été démis de ses fonctions par son commandant après la défaite française. En 1945-1946, Charlot a fait des recherches au Mexique pour son livre The Mexican Mural Renaissance : 1920-1925, œuvre publiée en 1963. En 1949, il s’est établi aux Iles Hawaï où il a habité jusqu’à sa mort en 1979.
Charlot est connu surtout comme peintre, mais il a aussi beaucoup écrit : théories et critiques d’art, histoire et littérature d’imagination. Il a commencé par écrire en français, puis en espagnol et en Náhuatl quand il était au Mexique, plus tard principalement en anglais aux Etats-Unis, et il a même écrit deux pièces en hawaïen aux Iles Hawaï. Il s’est toujours efforcé d’employer les qualités distinctives de chaque langue dont il se servait.
Les premiers écrits en français de Charlot dont nous ayons connaissance datent de l’époque d’avant son entrée à l’école primaire et continuent presque jusqu’à sa mort. Ils couvrent un grand nombre de sujets et sont importants pour notre compréhension de sa vie et de sa pensée. Ils ont l’avantage d’être ses tous premiers écrits et d’être aussi dans sa langue maternelle. Charlot s’intéressait beaucoup au style littéraire, étant tout à la fois lecteur assidu de littérature et auteur de poèmes lui-même. Il a été influencé principalement par Léon Bloy et Joris-Karl Huysmans bien qu’il soit également possible de déceler la langue poétique de Paul Claudel dans ses écrits. Charlot a développé un style énergique et s’est intéressé au renouvellement de mots anciens. Cet intérêt s’est trouvé renforcé grâce à ses lectures d’œuvres en prose et en vers des auteurs français d’avant la période classique.
Malheureusement, peu de ses écrits en français ont été achevés en vue d’être publiés. En France, seul son article “Nous les Jeunes!” a paru; et au Mexique, “Une Renaissance Mexicaine”, écrit avec Anita Brenner. Au Mexique, la plupart de ses articles en français ont été rédigés pour servir de base à ses écrits en espagnol. On ne sait s’il les aurait révisés ultérieurement pour les faire paraître en français. Après 1928, Charlot n’a plus composé d’œuvres formelles dans sa langue maternelle jusqu’en 1950, date où il a écrit “La Place de la Nature dans la Peinture Chinoise : à propos des Peintures à l’Encre de Tseng Yu-ho”. Plus tard, encouragé par le Père Patrick O’Reilly, rédacteur en chef du Journal de la Société des Océanistes, il a aussi rédigé trois autres articles en français sur les aspects historiques de la présence française aux Iles Hawaï. Néanmoins, pendant toutes ces années-là, Charlot a continué à lire et à parler le français aussi bien qu’à l’écrire. Au Mexique et aux Etats-Unis, il a commencé à introduire dans sa propre langue, petit à petit et sans en être vraiment conscient, des mots et des expressions, espagnols d’abord, et anglais ensuite. Par contre dans ses deux derniers articles sur l’évêque Louis Maigret, s’il emploie des mots anglais, c’est bien comme figure de rhétorique cette fois.
Les transcriptions précises des manuscrits en français de Charlot se trouvent dans la Collection Jean Charlot et sont au service des étudiants et des chercheurs. Dans la présente édition n’ont été retenues que les variantes qui ont paru importantes. Les erreurs d’orthographe ont été corrigées sans être mentionnées. Par exemple, Charlot écrivait souvent milles au lieu de mille; et aussi régulièrement opombre pour obombre. Il faisait aussi quelques erreurs usuelles dans les formes grammaticales. Par exemple, il écrivait souvent un -s à la fin de la deuxième personne du singulier de l’impératif affirmatif. Ces fautes ont été corrigées sans être mentionnées. Sa ponctuation aussi variait—ainsi qu’on peut le remarquer dans les changements qu’il apportait à ses propres versions différentes—et nous l’avons changée pour rendre les textes plus clairs et plus réguliers. Cependant, aucun mot n’a été ajouté et les tournures stylistiques—parfois surprenantes—l’orthographe et les mots archaïques, les néologismes, les mots d’emprunt et les adaptations de mots étrangers ont été retenus. Dans certains cas, nous avons mis des notes en bas de page. Parfois nous avons pensé que Charlot avait probablement vu un mot, dont l’orthographe nous paraît déconcertante, dans ses lectures, et nous avons conservé ce mot même si le dictionnaire l’épelle différemment. Toutefois nous avons changé des mots tels que doeil en deuil. Chaque texte est accompagné de notes bibliographiques complètes.
[1] La correspondance entre Charlot et Paul Claudel va paraître prochainement en France.
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