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HISTORIQUE DE LA 15E BTT DU V/101


La 15e Batt. fut constituée à Drupt-Sr-Basle le 1er Février 1918. (Région d’Arcis-s-Aube.) avec des éléments du 101 R AL et du centre d'instruction d’Arcis-sur-Aube, originaires pour la plupart de la région du Nord sauf quelques éléments jeunes originaires de Bretagne. (pointeurs, téléphonistes.)

Elle fut envoyée dans la région de Beaumarais au Sud de Craonne.  Ce secteur, si actif autrefois, était calme à ce moment, l'ennemi se trouvant en pleine offensive du côté d'Amiens.  Elle n'eut à faire que des tirs courants du secteur (harcèlement régimage etc.).  Elle n'eut à subir qu'un tir par obus toxique qui ne lui causa aucune perte.  Quoique ayant touché un matériel récent et dont elle n'avait pas une longue expérience, l'unité mérita des félicitations du colonel commt l’A D.

Le 14 Mai, la Bie s'embarque à Fisme pour Epaubourg allant en réserve d'Armée dans la région de Beauvais.  Le 28 la Bie est appelée d'urgence en renforcement du secteur de Dommiers où l'ennemi avait déclenché une attaque qui était en pleine progression.  Elle met en position à la ferme de Mauffour.  4 heures après elle eut à subir un violent bombardement de 15, avant même d'avoir tiré et aucun travail de protection n'ayant pu être fait.  Un canon est mis hors de combat, 2 hommes et 4 chevaux sont blessés.  Malgré l'étape de 80 km. achevée le matin même, le tir fut commencé sur les vagues ennemies qui avançaient sans cesse… 

Le 3 Juin les éléments d'Infanterie en retraite avaient atteint la position.  Le colonel commt le 33 I. établit son P.C. dans la position elle-même. Toutes les liaisons sont rompues.  Les ss-officiers envoyés en éclaireurs pour reconnaître l'approche de l'ennemi sont reçus à coups de fusil un km en avant de la Bie et font feu avec leurs armes sur les fantassins ennemis, rapportant malgré tout de précieux renseignements. 

Des tirs efficaces, particulièrement sur le bois de Vierzy, peuvent être effectués au désir de l'infanterie (73e et 31e) qui n'avait plus de liaison.

Les 17–18 Juin dans une nouvelle position dans la forêt de Retz (Carrefour des 4 Chapons) la Bie subit de nouveaux tirs.  Des conducteurs sont blessés en ravitaillant.

Le 4 la Bie va en renfort dans la région de Dormans où l'on attendait l'attaque ennemie qui s'est déclenchée le 14.  Elle met en position de repli au S.E. de la Chapelle-Montaudon.  Le 18 à 0h on déclenche la préparation.  Une pièce baladeuse de la Bie avait à peine ouvert le feu qu'elle est réduite au silence.  La Bie tire en contre-préparation.  A 2 h. 30 elle est soumise à un violent bombardement mais continue à remplir sa mission.  Les communications sont coupées.  Le tir ennemi croît en intensité jusqu'à 6 h.  Un planton envoyé au Commt de Groupe pour lui rendre compte de la situation tombe blessé avant d'achever sa mission.  le Mal d. L. Ceinturier s'offre comme volontaire pour le remplacer.  Il accomplit jusqu'au bout sa mission et donne des soins à des blessés du Groupe.  A 7 h. le tir devient impossible devant les pertes sévères éprouvées. (2 tués, 2 disparus, 10 blessés.)  Un téléphoniste, entre autre, est tué à son appareil.

L'ennemi avançait  Les éclaireurs envoyés annoncent que les autres batteries du groupe se sont repliées.  La Bie se décide à les rejoindre—et la sortie de batterie s'effectue sous le feu des mitrailleuses ennemies.

Elle s'installe 2 km. en arrière et rouvre le feu.

Le 17 commence la contre-offensive française que la Bie appuie de son feu, tirant sur la passerelle de Tréloup et effectuant les barrages devant nos attaques.

Le 19 elle subit un bombardement à obus toxiques qui n'interrompt pas son tir.

Le 20 les Allemands sont rejetés au Nord de la Marne.

La Bie est relevée, embarque le 23 pour Belfort ayant tiré 2200 coups dans l'Aisne, 3200 à Dommiers, 3100 à Dormans.

Elle met en batterie près de Neuenweiler. 

Le 16 elle subit un bombardement par pypérite de 5 h 20 à 0h 20.  27 canonniers, 4 M.d.L. tous les officiers sont évacués.  On abandonne la position.

La Bie est reconstituée en faisant appel aux autres Bies du Groupe.

Le 14 Octobre elle embarque pour Longueuil Ste Marie (Région de Compiègne) prend position dans la [région] forêt d'Andigny.

Les 4 et 5 Novembre elle participe à l'attaque française du Canal de la Sambre.

Le 11 Novembre, en exécutant son mouvement de poursuite de l'ennemi en déroute, elle apprend la signature de l'armistice.

Elle se rend ensuite par étapes dans la région de Mayence, traverse la frontière le 24 Décembre, rentre en Palatinat le 4 Janvier et fait l'occupation dans la région de Mayence à partir du 14 Janvier 1919.

Bibliographie